Caroline Parguez Passion d'entreprendre

Caroline PARGUEZ : Et vous, où en est votre passion d’entreprendre ?

Et si vous aussi, vous réfléchissiez à votre nouvelle aventure professionnelle…

 

L’Experte 16 h 44

 

Après une école de Commerce, Caroline mène une carrière réussie dans le conseil en organisation et management où elle mène des missions très opérationnelles, aussi bien dans le monde de l’industrie que dans les services et ce, dans divers pays européens.

Marathonienne, elle n’hésite pas à partir, avec un simple sac à dos, à la découverte de plus de 75 pays. Vivant avec intensité et passion ses missions, un jour, elle prend conscience qu’il est temps de partir à l’aventure d’une nouvelle entreprise. La sienne : Make & Manufacture.

Et si vous aussi, vous réfléchissiez à votre nouvelle aventure professionnelle, elle vous partage son expérience.

 

Caroline, vous avez quitté une carrière à la trajectoire ascendante, pour créer votre entreprise. Pourquoi cette prise de risque ?  

Depuis quelques mois, je commençais à perdre le plaisir de mon travail. Je perdais le sens qui m’animait et me conduisait à m’investir sans retenue. J’étais capable de travailler 80 heures par semaine pour réussir un projet. Le plaisir du projet, comme celui du voyage, me donnait l’énergie de mener à bien les projets.  Mais je ressentais le besoin de me lancer de nouveaux défis, de sortir d’une certaine zone de confort.

 

Quels sont les signes qui vous ont fait réfléchir?  

J’ai déjà eu une première expérience d’entreprenariat qui m’avait beaucoup plu. En grande éternelle insatisfaite et étant toujours à la recherche de travailler avec plaisir, j’ai écouté la petite voix qui me disait qu’il était temps de refaire une expérience entrepreneuriale (relisez l’interview de Nathalie Sabin, sur « l’intime conviction »). Il me fallait trouver la bonne idée. Et là encore, je rejoins Nathalie Sabin sur le sentiment d’intime conviction. C’est lui qui valide une idée avant même sa mise sur le marché.

 

Comment avez-vous abordé le risque de tout changer, et de repartir à zéro sans certitude ?  

Plus qu’un risque, je parlerai du courage d’arrêter. Le risque est-il dans le fait de continuer à vivre une situation qui ne vous convient plus, ou d’arrêter pour vivre une nouvelle aventure ? Même cette réflexion vaut pour tous les pans de notre vie et pas seulement dans le cas de l’entreprenariat.

Lorsqu’on a eu l’esprit d’entreprendre, la notion de risque est différente. On mesure le risque à se lancer et on considère qu’il est acceptable. Il n’existe de toute façon pas de situation sans risque. Ensuite, il faut prendre en compte ce risque comme un élément à traiter et à minimiser.

 

Avec « Make & Manufacture », vous aidez les entrepreneurs à trouver les solutions d ‘externalisation, à construire le bon partenariat avec d’autres entrepreneurs français. Comment vivez-vous cette nouvelle aventure?   

Très bien ! Ce voyage au pays de l’entrepreneuriat m’amène à :

– Me recentrer sur mes convictions (partenariats de proximité entre industriels, mise en œuvre de solutions industrielles intelligentes et innovantes, produire localement…),

– Nourrir ma soif d’apprendre, et la rencontre de nouveaux acteurs,

– Réveiller ma capacité à relever des défis. Le concept de Make & Manufacture est en avance de phase et m’amène à inventer, rebondir, m’adapter,

– Le plaisir d’une certaine indépendance, bien qu’elle soit toute relative,

– Vivre le plaisir de prendre des décisions et d’assumer des risques.

 

Quels enseignements tirez-vous de votre expérience internationale ?  

Des visions de l’échec très différentes. L’approche anglo-saxonne qui considère l’échec comme une expérience est à intégrer chez nous. Il est plus profitable d’essayer et d’apprendre que d’avoir peur de l’échec. Ils sont beaucoup plus dans l’action.

En Asie, le réflexe d’entreprendre y est plus naturel. En cas de difficulté, j’entreprends, sans carcan réglementaire, avec beaucoup de créativité, et avec le sentiment que tout est possible. J’aime beaucoup leur conviction qu’il ne faut pas se mettre de limites.

 

 

 L’application 16h44  

 

Avant de changer de trajectoire  

Ne lâchez pas l’affaire trop rapidement :

– Faites-vous plaisir à tenter encore de nouvelles stratégies, de nouvelles solutions.   

– Ainsi, Le  jour où vous aurez le courage d’arrêter vous n’aurez pas de regret.  

 

Qu’est-ce qui va vous donner le  plaisir de vous lancer dans une nouvelle aventure ?   

Pour bien aborder la nouvelle trajectoire :

– Puisez  dans votre esprit d’entreprendre.

– Remémorez-vous vos succès, vos expériences réussies.  

– Alignez votre projet avec vos convictions profondes.  

 

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