« Quand au moment de décider, on ne ressent pas cette « intime conviction », c’est le signe qu’on n’est pas encore allé au bout du problème. »
L’Experte de 16 h 44
Nathalie SABIN crée à 29 ans ce qu’on n’ appelait pas encore une start-up et devient une référence nationale dans le domaine très technique du Data Management.
Dans le domaine exigeant de la santé et de la statistique, elle se construit un réseau solide et développe de nombreux projets avec le souci de la réactivité et d’un service client de haut niveau.
Experte auprès de grands noms de la santé, elle est aussi une manager qui a vécu les étapes de création, de croissance, de cession et de rebond.
A la lecture de sa carrière, elle nous propose un angle original : celui de « L’intime conviction »
1 – Nathalie , votre parcours a été marqué par des moments « d’intime conviction ».
C’est-à-dire ?
Je suis convaincue qu’à tout problème, il existe une solution, mais que, quand au moment de décider on ne ressent pas cette intime conviction, c’est le signe qu’on n’est pas encore allé au bout du problème.
C’est devenu chez moi indispensable pour toute décision importante (un problème mineur peut se résoudre de façon rationnelle).
2 – Quel processus vous permet d être « intimement convaincue »?
D’abord , je dois identifier le plus précisément le cœur du problème. A ce niveau, j’ai identifié les peurs, qui m’empêchaient jusque là une bonne perception.
Ensuite, c’est la place du silence (ou du ressourcement) car les bonnes idées, chez moi, viennent dans le silence. L’agitation génère plutôt des réactions. Je m’assure alors qu’elles sont bien en adéquation avec mes besoins, mes envies …
3 – Et le résultat de ce processus ?
Je ressens un état de sérénité, d ‘apaisement (plus de peur, plus de doute) . Cela ne veut pas dire que ce sera facile, mais que j’y vais en confiance et que je ne regretterai pas la décision. En même temps, je me sens engagée dans un challenge, un défi qui me motive.
4 – L’intime conviction lors de 3 expériences
Lorsque j’ai créé ma société, j’ai mis du temps à identifier clairement mon objectif, à ce que toutes les peurs soient identifiées, que le vrai cœur du problème ait été atteint. Bref, que je suis convaincue que cette solution était pour moi la meilleure et qu’elle me correspondait. Ensuite j’ai « appuyé sur le bouton » avec détermination.
Quand un partenaire me propose de participer au développement d’un software. Je devais miser 50 % du budget de développement. Je n’avais pas ce budget. En 24 heures, l’intime conviction m’est apparue. C’était une évidence. Sans l’expertise technique informatique, sans le budget, sans expérience, ce projet m’ a allumée. Je SAVAIS pourtant que ce choix était le seul.
Contre exemple : la vente de parts à un associé en plein doute et sans conviction est une décision que j’ai payée cher pendant plusieurs années.
16H44 L’Application : Expérimentez la conviction de l’invité
Lors de votre prochaine décision importante pour vous (choix d’un associé, recrutement d’un collaborateur clé, investissement…) :
- Allez jusqu’au bout de l’identification du cœur du problème. Assurez vous que le problème a été cerné dans toutes ses composantes.
- Intégrer vos attentes, vos envies . Soyez sûr que vous avez synchronisé votre solution avec vous et vos convictions.
- Prenez le temps du silence, en vous retirant de l’agitation.
- Pour savoir si vous avez atteint le cœur :
- Ai-je encore des peurs ?
- Ai-je encore des doutes ?
- Ai-je encore des zones d’ombre ?
- Est-ce que tout est limpide ?
- Alors retardez votre décision ou …
- Décidez et lancez-vous. Et expérimentez la force de votre conviction et l’énergie qu’elle dégage !
LinkeldIn : nathalie-sabin
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Bonjour
Merci pour cette minute qui sera pour moi une motivation, une minute qui effacera petit à petit tous doutes jusqu’à atteindre l’intime conviction d’avoir été jusqu’au bout du problème.
Merci à Chadia Gharbi d’avoir partagé cette minute sur Facebook.
Merci poour ce premier feedback qui fera plaisir à Nathalie !
Merci pour cette minute de pause.
cela me rappelle un recruteur qui face à mon hésitation m’a dit :
» Je te pose trois questions, si tu dis non à l’une, c’est que tu n’est pas prêt :
– premièrement, est-ce que tu veux venir travailler avec moi ?
– deuxièmement, est-ce que tu veux venir travailler avec moi ?
– et troisièmement, Est-ce que tu veux venir travailler avec moi ?
Poser plusieurs fois la même question aide à se forger l’intime conviction.
Merci Reynald pour votre témoignage, belle illustration.
Nathalie